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Le blog des rainettes

De tout et de rien mais surtout de tout : de l'actualité aux voyages, en passant par la culture, littérature, cinéma, l'Art et jusqu'à la cuisine ou la politique, parfois le tout en même temps à 4 mains, à loisir et à l'envie ! Pourquoi ? Parce qu’un et un font un, parce qu’ils existent, parce que c’est suffisant et insuffisant à la fois, parce qu’ils sont toujours d’accord, parce qu’ils ne sont jamais d’accord, parce qu’il est persuadé d’avoir raison, parce qu’elle sait qu’elle a toujours raison, parce qu’il y aura toujours des questions insolubles, parce qu’il y a trop de personnes porteuses de vérités prêtes à l’emploi, parce qu’il y en d’autres envahies de doutes, parce que la liberté de s’exprimer, de se laisser porter est un privilège dont on n’a pas toujours conscience, parce qu’il faut l’explorer comme on explorerait un nouveau continent . Parce qu’ils ne se prennent pas au sérieux, parce qu’ils se prennent trop au sérieux, parce qu’ils ne peuvent pas se passer d’internet, parce qu’ils aiment réagir, interagir, parce qu’un poste de télé ou un bon bouquin ça n’a pas beaucoup de répartie, parce qu’ils aiment des choses, sont dégoûtés, énervés, par d’autres, parce qu’ils contemplent. Parce qu’IL s’imagine en ermite reculé d’un monde fou au bord d’un étang, parce qu’ELLE veut voir le monde, parce qu’ils ont vu, parce qu’ils ont à voir, parce qu’IL repense la vie, l’univers et le reste dans un trempage hebdomadaire, parce qu’ELLE invente des vies, des univers et des restes dans des nuits blanches quotidiennes, parce qu’ELLE s’ennuie, parce qu’ils sont bavards, parce qu’ils sont timides, parce qu’ils sont différents, parce que les autres sont les autres, parce qu’ils sont de grands gamins et parce qu’ils en ont envie : le blog des reinettes, bavardages avec les grenouilles sur un bord d’étang reculé ou sur un coin de toile pseudo-sociale ! IL et ELLE

Contemplation quand tu nous tient...

Contemplation quand tu nous tient...

Cela fait longtemps que les chemins tortueux de la vie m'ont fait m'éloigner de mon étang et de ma passivité oisive. Cela fait longtemps que je n'avais pas laissé les mouches batifoler loin de ma langue parfois légèrement perfide.

Il est temps de reprendre le cours de mes pensées.

Bon, d'abord, se regrouper, respirer, essayer d'organiser... pas simple.

Initialement, j'avais envie de refaire un éloge de la contemplation, un supplément nécessaire à la simple méditation vide.

Contemplation quand tu nous tient...

Le vide c'est bien, mais le remplir, c'est pas mal non plus.

Disons, se construire au travers d'une forme de méditation c'est parfois nécessaire. Mais une fois que l'on a repris les bases il devient important d'étoffer tout ça, de mettre l'argile autour de l'armature.

Bref, la contemplation.

Pour moi c'est voir au delà de ce que l'on voit. C'est imaginer devant et derrière les formes.

Contempler un arbre c'est imaginer la graine, les feuilles, les saisons, les insectes, les oiseaux, les éléments, la pluie, le vent, la terre parfois le feu, les fruits, les odeurs, les maladies, la lenteur, les années, les racines, ...

Contempler un cours d'eau c'est l'écoulement, le temps, la goutte qui l'alimente, l'évaporation, le minéral qui s'érode, les insectes aquatiques, les libellules, les poissons, l'arrêt sur image, les nuages, le moment qui ne reviendra jamais pour l'éternité, la douceur d'un soir d'été, la vivacité d'un printemps, l'engourdissement de l'hiver, les saveurs de l'automne et ses feuilles qui veulent conquérir l'Amérique.

Contempler un paysage c'est espérer avoir la respiration de Stendhal devant Santa Croce, c'est aussi imaginer les million d'année d'avant en montagne arasée, les millions d'années encore avant en plaine aqueuse, parcourue d'une faune variable au gré de l'évolution, les cieux toujours différents aussi mouvant que des rivières mais avec plus d'emphase,

Contemplation quand tu nous tient...
Contemplation quand tu nous tient...

Cela peut être la danse d'un sac plastique dans le vent tourbillonnant d'un film aigre doux, histoire d'allonger la sauce d'un peu de philo, tout en ayant conscience de l'unicité de ce moment dans les courbes et les rythmes. Une musique invisible pour chorégraphier les choix du hasard.

Contempler  une œuvre d'art ? développons... c'est quoi une œuvre d'art ? Un chef d’œuvre à la Attali sorti d'une subjectivité présomptueuse voulant cultivé les masses incultes ?

Soit dit en passant je ne comprends pas bien l'incohérence apparente, entre "chacun a son propre musée en lui", et "en acceptant les œuvres que je choisis pour vous pour serez touchés et vous serez cultivés". Un golem a-t-il besoin d'un livre pour ne plus être un zombie ? Un homme libre a-t-il besoin d'un livre pour se nourrir de sa liberté ? Et surtout, un livre imposé ? Alors à part pour gagner de l'argent facilement, pourquoi faire ce genre de choses vendues avec des argument discutables, au contenu discutable (et assumé comme tel) ? Si quelqu'un a une idée, je suis preneur ^^.

Contemplation quand tu nous tient...
Contemplation quand tu nous tient...

Mais revenons à l’œuvre d'art, celle qui nous touche individuellement, est-ce un moment encore plus subjectif que chacun porte dans son cœur, à l'écoute de quelques notes ou dans le reflet d'une peinture puissante ?

Tiens voilà une idée amusante, quels sont les œuvres qui vous touchent, en livre, film, musique, architecture, peinture, sculpture, éventuellement danse ?

Étrangement et pour des raisons que j'exposerai plus tard, je pense qu'au travers de la contemplation, tout peut être œuvre d'art, et j'aurais même une prédilection pour ce qui est dynamique (la musique en premier).

Alors, nous pouvons être touchés par une coccinelle sur un brin d'herbe l'escaladant avec opiniâtreté, un étang avec quelques rainettes, un nuage qui n'existera plus, un morceau de Shubert ou Beethoven, un film de Kubrick ou de Carné, une composition de Van Gogh ou de Vermeer... tout cela remplit, ça peut émerveiller, mais chut, profitons...  

IL

Contemplation quand tu nous tient...
Contemplation quand tu nous tient...
Contemplation quand tu nous tient...

Non, pas "chut", justement...

La contemplation se fait en vue d'être partagée. Je suis le témoin d'un instant, je le capture pour le raconter. Nous sommes les témoins d'un instant, nous sommes liés par cet instant.

Contempler seul, pour soi, c'est vite oublié. Contempler pour témoigner, pour partager, pour intéresser, pour échanger, pour se souvenir ensemble, c'est fait pour durer.

Alors, non pas "chut" mais ouvrons nos yeux, nos oreilles, nos pores et parlons-en pour faire de cet instant un souvenir.

La parallèle avec l'art est facile, qu'est-ce qui fait l'art ? Le public, le témoin, celui qui transmettra, qui fera survivre l'instant, le ressenti.
« L’œuvre art répond à cette définition aussi facile à énoncer que difficile à comprendre : avoir survécu », Malraux.

 

Comme Il radote, il a oublié que cette discussion et ces échanges sur l'art, nous les avons déjà eus ici :
- Lézards en tête à queue, pour la version d'IL.
- Sur le pont, pour ma réponse...

 

ELLE

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