15 Octobre 2017
Une nouvelle vient d'endeuiller le landerneau des baveux, Jem le senestre est décédé (http://www.liberation.fr/planete/2017/10/12/la-fin-de-la-ballade-de-jem-l-escargot-anglais-impossible-a-apparier_1602591). Certains diraient un gastéropode de perdu dix de retrouvés, d'autres plus gastronomes penseraient à un peu de beurre ail et persil, toujours est-il que cet Ambroise britannique vient de rejoindre le paradis des coquillards. Paradis ou enfer ? On peut se poser la question, la gauche ayant toujours été la direction du diable, la main gauche proscrite pour les prises de certains repas, elle a même eu droit à son film (La Main du Diable)... alors peut-être que la coquille gauche, inversée est également proscrite des écritures gastéropodiennes ? Il aurait fallu lui demander avant sa dernière bulle, faire un peu de spiritisme peut-être pour connaitre la température de son âme, ou ... aller plus loin dans la recherche.
Il y a un autre trait marquant dans son histoire (outre son côté essentiel), son prénom : Jérémy. De son hermaphrodisme on en a fait un représentant LGBTIQA, de sa solitude on en a fait une chanson.
Comment ne pas penser à une "star" (lette ?) qui aime défrayer (non non, pas frayer) la chronique pour un grain de lumière médiatique ? Comme son homonyme, cet humain bave et rampe en faisant des bulles, il vante sa solitude au point de se marier avec lui même, là ou l'un se vautrait dans l'herbe, l'autre se qualifierait de mauvaise herbe, et que sais-je encore du reste de leurs points communs. Là n'est pas le propos.
Pourtant la similitude est intriguante. D'ailleurs, elle soulève quelques questions.
Est-ce que l'anthropocentrisme crée des parallèles étonnantes entre sphères animalières ?
Est-ce que l'enfer se trouve dans l'herbe ?
Est-ce que des prénoms identiques donnent des vies similaires ?
Je vois déjà des yeux rouler en lisant la dernière question, les deux autres ayant des réponses trop évidentes pour que l'on s'y attarde.
Un prénom, une vie ? mmhhh, terrain glissant. Par exemple, prenons les prénoms hermaphrodites (non, pas Jem ou Jérémy, enfin quoique), les Claude, Camille, Dominique, Loïs...
Peut-on dire que la vie d'une femme est similaire à celle d'un homme ? Même si on excepte les caractères sexuels primaires ou secondaires, j'ai bien peur que des différences importantes et envahissantes apparaissent. A un point tel qu'aujourd'hui des femmes doivent se battre pour faire comprendre que pouvoir et force ne doivent pas être des arguments pour obtenir des privautés sexuelles (primaires ou secondaires), et cela ne concerne pas que le milieu du cinéma. Cela concerne la rue, les cultures, les pays, les visions du monde qui font de la femme la clé de l'enfer, qu'elle soit gauchère ou droitière. Pratique et lâche à la fois.
Et puis ça évite de réfléchir. De toute manière, il semble qu'en général l'homme veuille asservir ce qu'il ne comprend pas et quel homme peut se targuer de comprendre une femme ? (à part Mel Gibson dans "Ce que Veulent les Femmes", mais ça c'est une autre histoire dans un autre monde, car le même homme a un comportement violent envers sa moitié dans le monde réel).
Equation simple : femme pas compréhensible donc femme dangereuse + femme plus faible physiquement = femme en dessous et shut up (sauf maman bien sur, c'est là où la logique est imparable car totalement incompréhensible). Et encore, on ne parle pas des hermaphrodites qui doivent avoir toutes les peines du monde à gérer le conflit intérieur entre leurs deux cerveaux. La vie de Jem ne devait pas être simple, celle de Jerem on s'en fout... et les prénoms ne donnent le sens d'une vie que dans des cas amusants où le hasard en dispute aux coïncidences.
Et les gemmes dans tout ça ? Ils sont au coeur des femmes... les gemmes au coeur.
IL