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Le blog des rainettes

De tout et de rien mais surtout de tout : de l'actualité aux voyages, en passant par la culture, littérature, cinéma, l'Art et jusqu'à la cuisine ou la politique, parfois le tout en même temps à 4 mains, à loisir et à l'envie ! Pourquoi ? Parce qu’un et un font un, parce qu’ils existent, parce que c’est suffisant et insuffisant à la fois, parce qu’ils sont toujours d’accord, parce qu’ils ne sont jamais d’accord, parce qu’il est persuadé d’avoir raison, parce qu’elle sait qu’elle a toujours raison, parce qu’il y aura toujours des questions insolubles, parce qu’il y a trop de personnes porteuses de vérités prêtes à l’emploi, parce qu’il y en d’autres envahies de doutes, parce que la liberté de s’exprimer, de se laisser porter est un privilège dont on n’a pas toujours conscience, parce qu’il faut l’explorer comme on explorerait un nouveau continent . Parce qu’ils ne se prennent pas au sérieux, parce qu’ils se prennent trop au sérieux, parce qu’ils ne peuvent pas se passer d’internet, parce qu’ils aiment réagir, interagir, parce qu’un poste de télé ou un bon bouquin ça n’a pas beaucoup de répartie, parce qu’ils aiment des choses, sont dégoûtés, énervés, par d’autres, parce qu’ils contemplent. Parce qu’IL s’imagine en ermite reculé d’un monde fou au bord d’un étang, parce qu’ELLE veut voir le monde, parce qu’ils ont vu, parce qu’ils ont à voir, parce qu’IL repense la vie, l’univers et le reste dans un trempage hebdomadaire, parce qu’ELLE invente des vies, des univers et des restes dans des nuits blanches quotidiennes, parce qu’ELLE s’ennuie, parce qu’ils sont bavards, parce qu’ils sont timides, parce qu’ils sont différents, parce que les autres sont les autres, parce qu’ils sont de grands gamins et parce qu’ils en ont envie : le blog des reinettes, bavardages avec les grenouilles sur un bord d’étang reculé ou sur un coin de toile pseudo-sociale ! IL et ELLE

Pour qui je voterai, suite

Pour qui je voterai, suite

Je partage une grande partie de ton analyse, ELLE, je te trouve peut-être un peu conciliante envers les piqûres du dos d'Hamon qui n'a pas amplement mérité ça... enfin j'espère ;-).

C'est vrai qu'un parti tiraillé entre deux mouvances que beaucoup de choses séparent va naturellement vers son explosion, ainsi est l'entropie, plus rapide à s'activer lorsque des forces antagonistes sont à l'œuvre. Pour autant, une Primaire devait être une promesse, le choix d'un leader qui n'apparait pas si naturellement (c'est là que le bas blesse vraiment, où comment la démocratie se nourrit de structures autocrates pour nous représenter). Bien sûr, la parole donnée dans ce genre de spectacle vaut celle du scorpion à la tortue, on ne renie pas facilement sa nature ;-). Mais tout de même, la promesse du pouvoir aurait pu leur donner envie de l'honorer, la belle parole. Il se trouve que les sirènes chantent plus à droite, envers ce messie presque autogénéré (si ça c'est pas quasi divin ;-)), alors la trahison a été encore plus motivée. C'est ce qui me fait la considérer comme moins acceptable. On parle parfois de morale, certains prétendent que la politique n'est pas de la morale. Dans un sens pourquoi pas, le réalisme temporel dépasse la morale intemporelle, le Prince est plus fort que Kant. Mais si on pouvait imaginer que le progrès social, l'évolution de l'humanité, passe aussi par l'acceptation d'une forme de morale aussi bien dans la sphère privée que chez nos représentant, alors l'avancée serait déjà palpable. Décrire le passé et considérer que l'amoralité prédomine n'est en rien une démonstration de sa nécessité dans l'avenir. Alors visons la lune et faisons aussi de cette exigence une nécessité (enfin, sans vouloir paraphraser Cheminade avec sa conquête lunaire ;-)). Bref, je m'égare à peine, mais je pense que c'est dommage, pour une fois qu'un candidat pouvait exprimer une idée qui méritait des approfondissement ambitieux, un choix de société à contre courant peut-être, une idée de l'avenir qui débordait le front sombre et chaotique du moment... il devient victime de ce réalisme amoral, alors même que le parti socialiste pouvait promouvoir la moral en politique . Attention, je ne suis pas assez naïf pour imaginer que les professionnels du genre n'ont pas nécessairement une morale à toute épreuve, mais donner l'exemple ne fait pas de mal, et je pense qu'hamon justement est un exemple de cette moralité... s'il a frondé c'est aussi pour conserver des convictions propres à ses choix politiques, n'est-ce pas ce genre de morale que l'on peut attendre ? Ne pas préféré sa carrière à ses idées ?

 

J'en profite pour parler de cette perturbation quasiment quantique qui émerge de la convergence des moyens de communication, d'information et de désinformation (ok, ce sont les mêmes), et la rapidité avec laquelle chacun maintenant peut se faire devin. On nous promet une fenêtre sur des prévisions. Des prévisions d'où, pour des soucis de "clarté", on expurge les incertitudes et leurs recouvrements, d'où on évalue des inconnues qui sont... inconnues, et qui souvent génèrent eux même une réponse attendue par la manière dont la question est posée ou selon le milieu sondé.

Alors nous voici devant de nouvelles craintes. A l'aveugle, on vote selon son coeur. Devant de nouvelles possibilités probables, on modifie un choix pour le rendre raisonnable. Si on ne le fait pas ? Un second tour Fillon/Le pen en réjouira certainement beaucoup. Le plus grand nombre ? Ca reste à voir. Peut-on croire que la majorité des américains soient réellement contents de leur nouveau président (oui, je sais, élu démocratiquement par... moins de 25% des votants) ? Peut-on croire qu'un peuple libre, démocrate, laïque (enfin, ça c'était avant), apprécie de laisser majoritairement les pleins pouvoirs à un dictateur ayant trouvé son modèle tutélaire dans un conquérant de l'islam (à une époque ou cette religion comme une autre était l'outil du développement du pouvoir politique temporel) ?

On s'aperçoit que les résultats "démocratiques" défient les prévisions, défient la logique ou le bon sens, défient la raison ou le bien de chacun pour mettre en valeur le bien d'un seul.

Le pen/Fillon ? Oui, ils ont des programmes différents, des envies pour la France différentes, des choix de société peut-être différents, mais ne vaut-il pas mieux privilégier une personne qui penserait a priori d'abord au bien public avant le sien, quid du capitaine du navire ? Mais si on pouvait éviter ce choc de titans...

Cela induit un choix raisonnable, un choix en vertu des informations que nous avons où comment l'information modifie le résultat de ce en quoi elle nous informe.

Ce système non linéaire exploité par des physiciens dans le cadre social produit des possibilités très différentes rendant finalement un grand nombre d'entre elles indécidables. Les probabilités de voir Le Pen/Fillon au second tour ne sont pas négligeables loin de là. De là, Le Pen présidente n'est plus un mythe car Fillon serait l'adversaire qui serait le plus favorable à son élection, accroissant grandement le taux d'abstention d’électeurs échaudés d’un front républicain.

Alors... la raison. La raison d'un sondage, la raison d'un choix ou d'une envie, la raison de préserver notre société des extrêmes peut transformer le soldat Macron en général deux étoiles (enfin là, il faut beaucoup de centimètres et d'imagination).

 

Alors, pour qui vais-je voter ?

 

Et si le hasard était la seul réponse au chaos ? Voyons, prendre trois bulletins proches de mes convictions, les retourner, les mélanger en bonneteau de l'indécision, puis sans regarder glisser un vote dans l'enveloppe et l'urne. Est-ce irresponsable ?

Si tout le monde fait ainsi, alors, du moins pour les indécis, les votes seront répartis de manières presque équilibrées entre les candidats... le hasard et ses variations choisiront. Un vote non perturbé par le regard au travers d'une fenêtre au verre dépoli, non perturbé par la météo ou la digestion de la veille. Un vote utile, et à la mesure des instants que nous vivons.

Face à l'indétermination des réactions des politiques, de leurs décisions belliqueuses ou testostéronées, quel choix peut-il rester là où il n'en existe plus, que celui du hasard ? ... n'est-il pas nécessaire aujourd'hui ?

 

Petit additif, pour un candidat qui essaye de faire son trou sans pelle, c'est un rectificatif concernant Asselineau, je disais que je ne savais pas ce qu'il proposait. En fait, ça doit être un effet de mémoire sélective, comment oublier le complot, la main mise américaine sur la vie l'univers et le reste, et les solutions à adopter pour enfin s'en prémunir ;-).

 

Sinon, retour aux grands prédicateurs modernes, et il faut vivre avec son temps. Les effets modélisés des dynamiques sociales mises en jeu lors d'une élection ont été évoquées (en éludant leurs lots de choix, paramétrages pour coller au passé pour prédire l'avenir, etc...). voilà maintenant le jeu des big data, à ne pas confondre avec big mama, un monument du cinéma d'Eddy Murphy, je crois que là tout est dit ;-). Ne pas confondre non plus avec grosse Bertha, mais là je m'égare de plusieurs décennies. Revenons donc à nos moutons électriques (non rêvés, pour ceux qui aiment les origamis animaliers).

 

Tout le monde s'engouffre dans ce nouveau vent de folie, à la lumière des succès a posteriori, sur des résultats d'élections inattendus (là est tout le problème, on attend un résultat, donc il était sensé être prédit. Lorsque la prédiction ne colle pas ... on cherche un nouvel outil de prédiction, la peur de l'inconnu prend des formes bien diverses ;-)). Google frémit, tweeter s'emballe, les réseaux sociaux crépitent. Il en ressort... de nouvelles prédictions qui dans leurs qualités remettent en évidence les hiatus déjà observés entre les sondages et la réalité passée (de là à considérer que la réalité à venir est nécessairement de la forme déduite des big datas, il y a un pas de raisonnement ambitieux, mais bon, si on cherche le graal il faut bien de temps en temps se mouiller un peu ;-)).

 

Ce qui m'a intrigué dans l'exploitation des données utilisées, et qui se traduit par un questionnement dubitatif serait le constat que l'amplitude du buzz est parallèle au résultat final d'une élection. Pas le bon, pas le positif, le buzz tout court, celui qui va déchainer les clics, les recherches, les activités internautiques. Le point de départ est étrange. Prenons un exemple. Un candidat dit une énormité, un truc dément, tellement outrancier que c'est nécessairement repris. Je ne sais pas moi, disons, il faut construire un mur entre le Mexique et les USA et alors vous aurez du travail vous serez heureux et vive le retour de la grande Amérique. Pour tout sens commun, c'est énorme. Le buzz est créé. Celui qui prononce cela peut paraitre être un abruti (en espérant que la NSA ne lise pas ça :P). Et la messe devrait être dite. Point... mais non. Une recherche sur Google ou un autre moteur de recherche s'active pour rire au départ, mais les algorithmes ne sont pas si restrictifs, l'objectifs est de faire d'un clic une activité sur la toile de plusieurs heures, histoire d'accroitre le trafic (on sait pourquoi). Donc, de manière connexe d'autres articles apparaissent, d'autres questions, des analyses simples ou simplistes, réductrices ou antagonistes, et petit à petit d'un buzz plutôt négatif on peut construire une notoriété qui sera le seul critère qui surnagera. Ajoutons à cela qu'il y a en chacun de nous des zones d'ombre, les flatter peut choquer la morale. Les caresser dans le sens du poil ne peut pas faire de mal et puis dans le secret de l'isoloir qui va s'en soucier ? Un mauvais buzz du point de vue moral peut ne pas l'être tant que ça dans le secret des esprits.

 

Alors, oui, il est possible qu'un buzz même négatif soit un atout car le plus important est que l'on parle du candidat, la toile engluante fera le reste. D'ailleurs, ces résultats qui montrent les décalages entre la réalité et les anciens modes de prédictions sont tous de même nature, ils vont tous dans le sens de l'immoral, le populisme suintant son intolérance et sa fragmentation... Il ne s'agit pas de se tromper dans le résultat d'un candidat dit démocrate, mais bien de sous évaluer les scores des populistes en particulier. Pour eux, quelque soit le buzz, il sera toujours positif.

La frontière chez nous est même tangible, elle se place sur la tolérance d'emplois fictifs, de mensonges moraux ou de cadeaux dispendieux (à croire qu'il ne sait pas que le président doit rendre à la fin tous les cadeaux reçus pendant son mandat ;-)). Il y a eu un effet négatif. Maintenant, il est oublié.

Et si Hamon avait bénéficié d'un bon buzz, une phrase de débat, d'une idée bien martelée, simple sans retouches ? Mais c'est un peu tard et on ne peut réécrire l'histoire que tant qu'on ne l'a pas dépassée de quelques années.

 

Alors, est-ce que les big datas peuvent prédire l'avenir ?

Comme toujours, un outil de plus ne mange pas de pain, il y aura d'autres cas particuliers et les prédictions ne seront jamais fiables dans 100% des cas. Pourquoi ? A cause de la perturbation importante que ces informations induisent sur le résultat qu'elles veulent observer de manière objective. Il y a un larsen qui parasite l'accord parfait entre la prédiction et la réalité.

 

Cela dit, allons voter et voyons ce qu'il en adviendra sans regarder dans le miroir des avenirs probables.

 

LUI

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E
Le hasard est ton grand dada mais nous sommes sur un baudet plus sérieux qui engage des choix, des droits et des devoirs. J'assume mes choix et j'accomplis mon devoir en pleine conscience de ce que je devrai assumer par la suite.<br /> ELLE
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