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Le blog des rainettes

De tout et de rien mais surtout de tout : de l'actualité aux voyages, en passant par la culture, littérature, cinéma, l'Art et jusqu'à la cuisine ou la politique, parfois le tout en même temps à 4 mains, à loisir et à l'envie ! Pourquoi ? Parce qu’un et un font un, parce qu’ils existent, parce que c’est suffisant et insuffisant à la fois, parce qu’ils sont toujours d’accord, parce qu’ils ne sont jamais d’accord, parce qu’il est persuadé d’avoir raison, parce qu’elle sait qu’elle a toujours raison, parce qu’il y aura toujours des questions insolubles, parce qu’il y a trop de personnes porteuses de vérités prêtes à l’emploi, parce qu’il y en d’autres envahies de doutes, parce que la liberté de s’exprimer, de se laisser porter est un privilège dont on n’a pas toujours conscience, parce qu’il faut l’explorer comme on explorerait un nouveau continent . Parce qu’ils ne se prennent pas au sérieux, parce qu’ils se prennent trop au sérieux, parce qu’ils ne peuvent pas se passer d’internet, parce qu’ils aiment réagir, interagir, parce qu’un poste de télé ou un bon bouquin ça n’a pas beaucoup de répartie, parce qu’ils aiment des choses, sont dégoûtés, énervés, par d’autres, parce qu’ils contemplent. Parce qu’IL s’imagine en ermite reculé d’un monde fou au bord d’un étang, parce qu’ELLE veut voir le monde, parce qu’ils ont vu, parce qu’ils ont à voir, parce qu’IL repense la vie, l’univers et le reste dans un trempage hebdomadaire, parce qu’ELLE invente des vies, des univers et des restes dans des nuits blanches quotidiennes, parce qu’ELLE s’ennuie, parce qu’ils sont bavards, parce qu’ils sont timides, parce qu’ils sont différents, parce que les autres sont les autres, parce qu’ils sont de grands gamins et parce qu’ils en ont envie : le blog des reinettes, bavardages avec les grenouilles sur un bord d’étang reculé ou sur un coin de toile pseudo-sociale ! IL et ELLE

Ô temps, suspends ton vol

Ô temps, suspends ton vol

Avant que le vent nous emporte, avant que le vent nous porte, j'aimerai parler d'une trame de fond, le Temps en dimension malléable.

Notre perception nous fait percevoir des instants qui durent des siècles, des heures qui durent une seconde. Le temps nous accule dans nos derniers retranchements pour s'évanouir en une fraction infinitésimale.

Ô temps, suspends ton vol

Comment le circonscrire ? Le temps se place entres les notes de Mozart ou celles d'un trompettiste cherchant un point immobile dans l'univers (Le Pendule de Foucault), le temps s'écoule si vite aux derniers instants si on en croit les légendes parfois mis en scène (American Beauty), le temps se contracte et se dilate sur un porte-containeurs pour ne pas perdre le soleil.

Il est liquide, il prend la forme du récipient dans lequel nous le mettons et si le récipient se casse il continue à s'écouler librement.

Ô temps, suspends ton vol
Ô temps, suspends ton vol

Ce fluide est aussi la matière des arts dans un processus quasi paradoxal. Une œuvre d'art ne peut exister que dans un temps créatif, que dans un processus évolutif dépassant un moment unique. Le cours du temps permet sa naissance. Une fois réalisée, concrète, elle sort du temps pour entamer une nouvelle vie. L’œuvre musicale mélodique n'est plus dans le temps de la création, mais dans celui de l'écoute, le tableau et la sculpture sont dans celui de la contemplation.

Le film et le livre sont dans des temps encore différents, mais renouvelés à satiété selon la volonté du spectateur ou du lecteur.

Ô temps, suspends ton vol

Le temps en physique est une dimension, une grandeur dont la mesure dépend de l'endroit où est faite cette mesure. Le temps a acquis depuis plus d'un siècle son statu non absolu. Pourtant, il conserve une particularité unique au milieu des dimensions au milieu desquelles nous évoluons. Quoi que l'on fasse, le temps ne peut pas être remonté... pour l'instant. Outre la porte ouverte à de nombreux paradoxes cinéma-géniques traités avec plus ou moins de succès (pour les plus récents, citons Hors du  temps, Projet Almanac, ou Looper), cela a le mérite d'interroger.

Ô temps, suspends ton vol
Ô temps, suspends ton vol
Ô temps, suspends ton vol

Que serait un univers où les pommes remonteraient aux arbres, les verres brisés se recolleraient pour retourner à la verrerie, où les morts se lèveraient pour courir vers leur naissance. De Mr Nobody aux avenirs/passés trifides, à Benjamin Button bouclant sa vie à l'envers, le cinéma couche parfois sur l'écran des interrogations physiques qui touchent la métaphysique. Oui, le temps va dans un sens, l'entropie lui emboite le pas. Et de toute manière il faut faire un choix, l'Evolution est à ce prix.

Ô temps, suspends ton vol
Ô temps, suspends ton vol

Oui, l'Evolution ne peut être créative qu'en faveur d'un temps mon-directionnel. La possibilité de créer ne peut s'ouvrir que grâce à un temps ayant choisi son sens. Cella laisse même l'opportunité à certains artistes d'exploiter le temps à rebrousse note qui peut donner des choses également mélodiques (Jocelyn Pook, Camille).

Ô temps, suspends ton vol
Ô temps, suspends ton vol

Le temps est notre partenaire de découverte, il nous permet aussi de faire évoluer nos consciences tout en profitant de spectacles renouvelés, changeants, émouvants. Le temps est le canevas des arts et des beautés. Le temps est aussi le cultivateur des fleurs de lotus. Nous avançons sans pouvoir nous retourner à part en activant les neurones de la mémoire. Pourtant, ils ne s'éclairent pas de la réalité passée, mais ce que nous voulons bien conserver plus ou moins consciemment. Nous oublions. Le temps nous fait aussi gommer ce qu'il nous a donné à connaître. Pour le meilleur et pour le pire.

Ô temps, suspends ton vol

C'est peut-être pour cela que j'aime l'Histoire, l'histoire humaine, l'histoire des arts, des religions, des vies passées. L'histoire du temps qui passe et qui bégaye, à part pour la création artistique. Il ne s'agit pas de se battre contre, dans la mesure du possible, j'essaye de ne pas oublier même ce que je n'ai pas vécu, et j'essaye d'apprécier ce que je découvre. Et puisqu'il en est ainsi, je ne veux pas en changer de sens. Je suis le fruit de tous ces passés, un moment au milieu du fleuve tranquille des années qui passent. Simplement, parfois, j'aime essayer de retrouver ces moments immobiles où le temps semble ne plus s'écouler. Juste pour faire durer une seconde au delà de son éternité.

 

IL

Ô temps, suspends ton vol

A lire aussi un article d'ELLE sur l'art : L'Art et la Religion.

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